À l’occasion du 450e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, Le Québec, le pays, refait les gros titres (Voir YVA du 14 janvier 2058), cette fois, dans le domaine scientifique : A l’initiative du gouvernement québécois, a été mis en orbite, le 3 juillet 2058, la date anniversaire, un vaisseau spatial automatique baptisé « Jubilé ». Après un vol classique en direction de Vénus, il s’élancera pour le premier voyage interstellaire de l’humanité.
La structure de Jubilé se résume, pour ainsi dire, à en d’énormes réservoirs d’ergols liquides, bien que le Jubilé ait été doté des dernières technologies en matière de propulsion : c’est une torche PFN (plasma de fusion nucléaire) qui l’entraînera. De manière simple, cela revient à accrocher, à l’arrière du vaisseau, l’équivalent du prototype de réacteur à fusion nucléaire qui fini d’être mis au point pour une utilisation civile, à Cadarache, dans le sud de la France. Ainsi, dans quelques semaines, le Jubilé allumera sa torche. Caché de la Terre par Vénus pour la protéger en cas d’accident majeur, le vaisseau s’élancera en direction de Proxima Centauri, l’étoile la plus proche de notre soleil (env. 4 année lumière) que le Jubilé est sensé atteindre dans 25 ans. Pendant le voyage, le Jubilé accélérera constamment (env. 0,12 G/sec.) pendant 12 années pour ralentir sur la même durée avant de faire demi-tour dans le puit gravitationnel de l’étoile. Le jubilé entamera, alors son voyage de retour.
Des vaisseaux automatiques tels que les « Voyager » ont précédé le vaisseau québécois aux confins du Système Solaire : ils l’ont effectivement quitté à la fin du XXe siècle. Afin d’être qualifié comme premier vaisseau interstellaire de l’Humanité, le Jubilé qui quittera le Système Solaire dans 4 mois (exploit à ce jour inégalé), mais il devra y revenir… dans quelques cinquante années, afin de commémorer les 500 ans du Québec ! C’est cette perspective qui a donné son nom au vaisseau. Ce voyage, jugé inutile par certains, est avant tout symbolique. Des énergies humaines à l’échelle de la planète ont répondu à l’appel du gouvernement Québécois, et ont amené à la réalité ce rêve. Le symbole était fort, les brevets issus de cette aventures seront à la hauteur des investissements.
© Olivier Parent
Olivier Parent est
réalisateur.
Mais, il est surtout
prospectiviste. En 2006, il fonde
FuturHebdo, le magazine de notre futur immédiat. Aujourd'hui, ce sont plus de 300 brèves de presse qui décrivent le monde tel qu'il pourrait être ! A nous de le construire...
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