Le Parlement Français célèbrera au cours du mois de septembre le 20e anniversaire de la promulgation de la loi de réorganisation des municipalités françaises. Cette loi avait été votée en urgence, avant l’été 38 et la traditionnelle interruption estivale des travaux parlementaires, en réponse aux grandes crises institutionnelles des années 30-35 provoquées par le manque chronique de candidatures aux élections municipales. Ces crises avait atteint leur apogée au printemps 2038.
Ce texte proposait une rationalisation du territoire français. Le nombre de municipalités, en France, passait de 36600 à moins de 22000. Ce regroupement avait surtout touché les municipalités de moins de 2000 habitants, celles-ci représentant un peu plus de 85 % des municipalités en France. Trente années auparavant, l’Eglise Catholique de France, par manque de prêtres, avait procédé à une réduction similaire du nombre de paroisses sur l’ensemble du territoire Français, passant d’environ 35 500 paroisses à moins de 18000.
Les parlementaires avaient-ils pris le temps de relire les chroniques de cette révolution culturelle autant que cultuelle ? Il avait fallu faire preuve de beaucoup de délicatesse et de psychologie afin de ne pas froisser les édiles et les administrés des municipalités sacrifiées sur l’autel de la réforme et de l’efficacité républicaine et autant qu’européenne. Ce remembrement répondait, en effet, à une volonté européenne, la Commission Européenne attendant de ses états-membres qu’ils prennent en compte les évolutions de leurs populations dans la gestion de leur territoire en termes d’urbanisation et d’infrastructures autant qu’en termes de biodiversité et de ressources naturelles. Les mouvements de populations étant globalement à l’urbanisation, le nombre de communes n’était plus en adéquation avec le tissu humain et, ce, malgré les mouvements qualifiés de « retour rurbains ». Cet anniversaire est aussi à mettre directement en rapport avec la dématérialisation de la citoyenneté et de l’adresse postale (cf. YVA du 25 déc. 2056).
Olivier Parent est
réalisateur.
Mais, il est surtout
prospectiviste. En 2006, il fonde
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