L’homme porte en lui l’idée que son développement se fait naturellement sur le plan horizontal avant de s’élever selon un axe vertical. La preuve en est que les recherches océanographiques, spéléologiques et géologiques ont toujours été faites en retard par rapport aux explorations de surface puis des espaces interplanétaires. Ces considérations trouvant bien évidemment leurs origines dans des difficultés mécaniques dues aux milieux puis aux impacts technologiques.
Force est de constater cette aversion pour les mondes souterrains qui est allé jusqu’à influencer le développement même de nos mégapoles contemporaines. Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, tous les projets d’aménagement des sous-sols qui ont pu se succéder pour une ville telle que Paris n’ont-ils pas tous avortés ? Cette aversion n’a pour autant pas empêché les travaux de nécessité tels que ceux des transports collectifs et autres parkings souterrains du temps de l’automobile reine. Des centres commerciaux ont également tenté quelques percées en profondeur, se raccordant à d’autres couloirs… mais se faisant sans grande concertation, en tout cas rien de manière globale, à l’échelle de la ville. Imaginez un tel développement, en surface ; ce serait une belle anarchie !
L’actuelle maire de Paris tente de cristalliser autour de sa personne une concertation globale en vue de rationaliser les kilomètres de souterrains qui parcourent les sous-sols de la capitale. La volonté clairement affichée étant de faire oublier l’image de cette fourmilière anarchique qui gît sous la ville, pour proposer un plan d’urbanisme cohérent. Malheureusement, cette bonne volonté devra tenir compte d’une hostilité pour le moins inattendue : la Nature ne supportant pas le vide, la vie s’est organisée dans les kilomètres de couloirs et de tunnels laissés à l’abandon au cours des décennies. Qu’ils se fassent appeler les Troglos, les Caveux… ils ne vont pas se laisser exproprier sans faire valoir leur droits sur ce qu’ils considèrent comme leurs domiciles. Et c’est bien cette vie troglodyte qu’ils revendiquent !
Olivier Parent est
réalisateur.
Mais, il est surtout
prospectiviste. En 2006, il fonde
FuturHebdo, le magazine de notre futur immédiat. Aujourd'hui, ce sont plus de 300 brèves de presse qui décrivent le monde tel qu'il pourrait être ! A nous de le construire...
Grace au
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