LE PARLEMENT EUROPEEN VIENT DE FRANCHIR UN PAS que nombre d’associations non-gouvernementales luttant pour le respect des libertés individuelles appréhendaient. Ce que ceux-ci nomme le délit de faciès génétique, la Parlement l’a définit comme Risque Génétique de Comportement Associal (Genetic Risk of Associal Behavior, GRAB).
Si les pourvoies auprès de la Haute Cour Européenne des Droits de l’Homme n’aboutissaient pas à l’annulation souhaitée de ce texte, ce GRAB permettrait à la justice l’utilisation de portraits-robots génétiques en vue d’identifier des probables futurs délinquants. Il suffirait que l’un des deux parents ait été condamné à une peine lourde pour qu’un dépistage pré-implantatoire ou embryonnaire soit demandé aux futurs parents pour « profiler » leur future progéniture. En cas de test positif, un casier judiciaire serait automatiquement créé, permettant un suivi particulier de l’individu, au cours de sa future vie.
Ce texte se base sur une classification publiée par l’OMS qui concerne et classe une série de gènes pouvant aboutir à de forts risques de comportements asociaux par le porteur. C’est contre ce déterminisme génétique que les ONG se battent, préférant valorisé l’imprégnation sociale comme meilleur antidote à tout déterminisme génétique. « Quelle chance laisse-t-on à un individu s’il est fiché avant même qu’il ait vu le jour ? »
La question de fond est la quête du législateur d’une société « Zéro Risque ». Et bien que les ONG est violemment réagit, la rue, elle, semble s’accommoder de l’éventualité de l’application de ce nouveau texte. Pourquoi pas ? N’est-ce pas elle qui a envoyé ses élus siéger au Parlement Européen ? Mais, ce genre de législation rappelle aussi de mauvais souvenirs que l’on croyait à jamais enfermés dans l’Histoire : les débuts maladroits de l’anthropométrie qui aboutirent à l’identification du « juif parasite », par le régime de Vichy et les Nazis, sur des critères morphologiques et arbitraires. On connait la suite…
Sur la base de ces constats, les ONG aconfessionnelles et le Conseil Européens des Cultes Monothéistes qui ont à nouveau trouvé un terrain d’entente commun « contre-nature », envisagent une campagne publicitaire, à l’échelle européenne, afin de sensibiliser l’opinion au risque d’émergence de cet eugénisme social insidieux qui pourrait ouvrir, à terme, à des mesures beaucoup plus coercitives telle qu’une interruption de grossesse judiciaire.
« Une société Zéro risque, mais à quel prix ? » est le slogan qui pourrait se retrouver sur les encarts publicitaires de nos écrans. A chacun de se faire son opinion, à chacun de bâtir la société qu’il souhaite pour lui-même et ses enfants.
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro
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