Vous arrivez à l’OCDE, l’organisation internationale chargée de la coopération des politiques économiques, où se tient la Conférence de Paris, organisée par le Forum économique international des Amériques. Vous assistez à un débat très sérieux sur le meilleur moyen de réguler la concurrence fiscale dans la mondialisation et la concurrence fiscale en présence des meilleurs fiscalistes mondiaux, organisé par l’ONG canadienne Tax Coop, qui dénonce l’évitement fiscal des multinationales et des plus riches. Arrive le « Cocktail de la relève » qui clôture l’événement. Le thème : faut-il taxer les robots ? Et là, surprise : l’experte qui s’avance sur l’estrade, Carlie Weinreb, a… 11 ans !
Dans une présentation très rodée, qu’elle récite sous l’œil attentif de ses parents, cette petite fille canadienne pose les termes du débat bien mieux que Benoît Hamon ! Si les robots prennent tous les boulots peu ou moyennement qualifiés, comment survivra la population sans travail, qui paiera les impôts nécessaires au bon fonctionnement des infrastructures, des écoles ? Pour elle, une seule solution : trouver le moyen de faire
contribuer les robots ou leurs propriétaires, mais comment ?
La suite : Carlie Weinreb, 11 ans et surdouée de la fiscalité, veut taxer les robots
Pourquoi faut-il passer par l’excuse « surdouée » pour faire entendre un message couramment diffusé dans les milieux de la prospective : comme on taxe le travail humain (les charges patronales et salariales), il faut de même taxer le travail des robots. Pas très compliqué à entendre… Plus compliquer à mettre en œuvre !