« Conceptualiser ce qui est, c’est la tâche de la philosophie »,écrit Hegel dans la préface des principes de la philosophie du Droit. Ce qui est dans notre monde historique de part en part, c’est ce qui devient. Et un même effort pour conceptualiser ce qui devient est à l’oeuvre chez Michel Onfray, philosophe prolifique, dont je retiendrai ici » Féeries anatomiques : généalogie du corps faustien » et chez Luc Ferry qui a publié » la révolution transhumaniste : comment la techno médecine et l’uberisation du monde vont bouleverser nos vies ».
Commençons par le transhumanisme. Ce courant de pensée apparu aux Etats Unis il y a une trentaine d’année, prône l’usage des sciences et des techniques pour améliorer l’espèce humaine, augmenter ses capacités de cognition, de réflexion, de performance et la débarrasser au bout du compte, des 3 fléaux qui gâchent la vie des hommes depuis l’aube des temps : la maladie, la vieillesse et la mort.
A la fois inquiet, fasciné et sceptique devant un tel programme de transformation de la condition humaine, je voudrais d’abord demander à mes invités en quoi ce nouvel homme nouveau annoncé par la techno science et plus digne de foi et d’envie que celui que promettaient les utopies du XX° siècle.
La suite, ici : Faut-il avoir peur du monde qui vient ?
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