Face à la menace de guerre des étoiles, la ministre des armées, Florence Parly, veut renforcer les moyens de surveillance des satellites. Elle est interpellée par la « Space force » à l’américaine et appelle à des coopérations avec le secteur privé.
« La guerre des étoiles est bien autre chose qu’une fiction. » La ministre des armées, Florence Parly, n’a pas mâché ses mots en dévoilant au Centre national des études spatiales (CNES), à Toulouse, les axes de la future stratégie spatiale de défense, qu’elle présentera en fin d’année au président de la République. Pour illustrer la menace, la ministre a expliqué que Moscou avait tenté d’espionner le satellite militaire français Athena-Fidus voilà un an. L’astronef russe Luch-Olymp s’était alors approché tout près. « Nous l’avions vu arriver et nous avons pris les mesures qui s’imposaient […], a-t-elle raconté. Il a continué de manoeuvrer activement les mois suivants auprès d’autres cibles… ».
Aujourd’hui, les menaces contre les satellites peuvent venir du sol (lasers, missiles, cyberattaque) mais aussi de l’espace, avec la multiplication à venir des constellations de microsatellites. Environ 3.000 astronefs de plus de 50 kg seront lancés d’ici à dix ans et « le premier défi à surmonter sera la gestion du trafic ». La ministre a donc martelé la nécessité de se doter de moyens supplémentaires pour surveiller l’espace, en accentuant la coopération avec l’Europe et en menant des projets nationaux pour des raisons de souveraineté.
La suite : La France se prépare à la guerre militaire dans l’espace
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