Dans toute la Corée, sont lancées les célébrations de commémoration du 10e anniversaire de la réunification de la Corée. C’est au cours de l’été 2048 que les troupes chinoises se sont définitivement retirées du territoire de son « grand ami communiste ».
En se gardant toujours d’utiliser un vocabulaire martial, Beijin, en 2011, était venu officiellement « tendre une main bienveillante à son allier et voisin». C’était en fait une main de fer qui s’abattait sur le dernier bastion du communisme stalinien de la planète. La Chine en pleine expansion économique ne pouvait se permettre de garder une bombe à retardement aussi sensible, si près d’elle.
Malgré une crise apaisée dans les années 2007, la Corée du Nord était restée très vindicative, prêchant le chaud et le froid au gré d’intérêts que seuls les hauts dignitaires du régime percevaient. Le Japon en fit les frais en essayant de régler les cas de ses ressortissants kidnappés au Japon et pour la plupart, morts en Corée, sans aucuns contacts avec leur familles. Toute l’Asie Pacifique s’était félicitée, à l’époque, de ce « geste fraternel et d’amitié entre les peuples ». Cette intervention militaire musclée réduisait, surtout, à néant les risques nucléaires que faisait peser Pyong Yang sur la planète.
En 2021, les premières tentatives de rapprochement entre les Corées du Nord et du Sud furent entreprises. Les démarches furent néanmoins longues : la Corée du Sud, parmi les plus actifs des tigres d’Orient, ne voulait pas payer seule le tribut d’une réunification qui ne se ferait pas selon ses seules conditions, la Chine, avocate de la Corée du Nord, imposait les siennes. L’exemple Allemand était au cœur de toutes les négociations, surtout le coût que, sur une décennie, l’Ouest eut à payer en croissance.
Le 15 août 2048, la Corée était réunie, désormais, tenant seule les rênes de son destin, les pouvoirs et administrations ayant équitablement réparties entre les villes de Séoul et Pyong Yang.
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