A travers l’ascension d’un candidat lancé à l’assaut de la présidence des USA, le film surfe sur les questions suscitées par les doutes sur l’identité réelle de ce candidat providentiel. La famille dans laquelle se déroule cette chronique d’une accession programmée, suggère le clan Bush, famille puissante au début du siècle. En effet, après George Bush, le père, président de 1989 à 1993, il y eu le fils, George W Bush, président de 2001 à 2009. Le film évoque aussi la famille Kennedy. Dans le film de Cage, l’enchaînement des présidences se fait avec une proximité de dates, permettant de laisser supposer que le candidat puisse être le fils du deuxième président de cette dynastie.
Le film évite les pièges caricaturaux pour proposé une narration intelligente qui joue à plein sur nos ambiguïtés contemporaines, le tout servi par une lumière et une photographie contrastées au propre comme au figuré.
Les paradoxes sociaux et tensions familiales permettent au réalisateur de traiter le problème de la présence du clone dans la société civile avec sensibilité. Les vides constitutionnels (d’où le titre) et législatifs demeurent en filigrane tout au long de la première partie du film pour ne prendre le devant de la scène qu’en réponse au désir d’humanité qu’exprime l’individu accusé d’être un « faussaire » de l’Humanité. Mais n’est-ce pas elle-même, cette humanité, qui a donné naissance à celui qui devient le bouc émissaire des peurs de nos sociétés modernes ?
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