Aujourd’hui, l’Europe se trouve à marcher à nouveau sur ses propres traces. Avec une communauté de 35 membres, les divergences de politiques nationales s’assemblent en sous-groupes de plus en plus identifiés. Certains restent attachés à leurs identités nationales, d’autres appellent à une plus grande intégration, allant jusqu’à évoquer une nation européenne.
Identité européenne opposée à identité nationale. Voilà un débat que les pères de l’Europe auraient eu du mal à imaginer à la fin du XXe siècle. Cette réalité toute contemporaine justifie, pour certains, l’ouverture de nouveaux travaux pour la Commission Constitutionnelle Européenne en 2057-58. Et l’on voit ressurgir le vaisseau fantôme de l’Europe à deux vitesses, celles des « enthousiastes » qui veulent accélérer l’intégration européenne avec, aujourd’hui, une composante euro-nationaliste (terme délicat…), et celles des « pragmatiques » qui veulent toujours prendre plus de temps dans leurs choix quitte à « déconstruire » les acquis de l’actuelle constitution.
Il existe un troisième groupe, non négligeable, qui voudrait bien se passer des disfonctionnements de l’administration européenne qui vont apparaître des déchirements provoqués par les travaux constitutionnels. « 10 ou 15 ans de palabres tous les 50 ans… c’est cher payé pour une constitution ! » disent, avec une pointe d’exaspération, ces derniers.
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