L’eugénisme est désormais accessible en grande surface | 30/03/2071

Olivier Parent Commentaires fermés sur L’eugénisme est désormais accessible en grande surface | 30/03/2071
L’eugénisme est désormais accessible en grande surface | 30/03/2071

Les laboratoires GeneTan viennent de lancer un produit qui suscite la controverse. Il s’agit du premier kit de caractérisation fœtal à l’attention du grand public.

Une pilule ingérée, une nuit de sommeil, et, comme pour l’antique test de grossesse, un peu d’urine sur un bâtonnet. Si ce n’est qu’aujourd’hui c’est le caryotype de l’enfant que la maman porte qui apparaît : couleur des yeux, des cheveux, de la peau, corpulence et taille probables… C’est de cette énumération non exhaustive que naît la controverse : cette liste serait rapidement amenée à augmenter, surtout dans la zone “médicale” du caryotype.

Beaucoup de spécialistes de la génétique s’interrogent sur la fiabilité d’un tel test. 

« Quand on lit la liste des critères que le test est capable de déterminer, on a le vertige ! Pour arriver à des résultats fiables sur une telle quantité d’éléments différenciants , il faudrait un laboratoire de 4 à 6 personnes travaillant pendant 24 heures. Ce test n’est qu’un mensonge ! » s’emporte le porte-parole des Cliniciens Génétiques de France (CGF), syndicat professionnel très influant dans la promotion de la génétique appliquée.


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D’autres voix s’élèvent contre cet « eugénisme rampant » : « La commercialisation de ce test est la porte ouverte vers la sélection de l’espèce humaine tel un cheptel ovin ou bovin… il est fort étonnant que la Commission Européenne ai autorisé la vente d’un tel produit ! » s’étonne le porte-parole du Conseil Européen des Confessions Humanistes.

La tentation pourrait en effet être grande pour un couple d’interrompre la grossesse si le test ne correspondait pas à ses attentes. L’Inde, longtemps avant l’arrivée de la génétique à bas prix, avait été tentée par l’eugénisme sexuel : nombre de gynécologues indiens avaient acceptés, jusque tard dans les années vingt, d’indiquer le sexe de l’enfant à venir, malgré le risque de voir les petites filles sacrifiées.


© Olivier Parent

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