01/02/2060 : Du sens de l’homosexualité dans nos sociétés modernes

Olivier Parent Commentaires fermés sur 01/02/2060 : Du sens de l’homosexualité dans nos sociétés modernes

20130710-211421.jpgLA DEUXIEME MOITIE DU SIECLE EST DESORMAIS BIEN ENTAMEE ET UN CONSTAT S’IMPOSE : les droits des homosexuels ont fortement évolués . L’Europe, dans son ensemble, reconnaît le mariage homosexuel ainsi que l’adoption. Les droits des homosexuels sont inscrits dans la constitution européenne dans la mesure où les droits fondamentaux sont applicables à tous, sans regards à la forme de sexualité…

Il n’empêche, les déclarations cinglantes et homophobes s’égrènent toujours dans les propos d’extrémistes. Les homophobes persistent à voir dans l’homosexualité une maladie, une déformation, une expression sale. Ces jusque-boutistes se recrutent aussi bien dans les milieux politiques athés que parmi la population cléricale, peu importe la confession.

Il n’est pas sans intérêt de se reposer la question du sens de l’homosexualité, aujourd’hui, alors que nous sommes dans les temps futurs que nombres d’auteurs de science-fiction ont décrits. Ces mêmes auteurs qui avaient envisagés une homosexualité « promotionée » comme moyen plus ou moins avoué de contrôle des naissances par les gouvernements (voir les premiers chapitres de La Guerre Eternelle de Joe Haldemann). Alors, qu’est-ce que l’homosexualité ? C’est une des deux manifestations de « l’ensemble des tendances et des activités qui, à travers le rapprochement des corps, l’union des sexes (généralement accompagnés d’un échange psycho-affectif), recherchent le plaisir charnel, l’accomplissement global de la personnalité » (définition cntrl.fr). La sexualité, chez un individu, peut prendre la forme hétéro ou homosexuelle. Alors, pourquoi la forme hétérosexuelle est-elle majoritaire ? Et pourquoi la forme homosexuelle à-t-elle été longtemps condamnée et le reste dans certaines partie du monde. Afin de tenter répondre à ces deux questions, il n’est pas inintéressant de se pencher sur l’histoire de l’humanité et des sociétés et de se souvenir de quelques éléments essentiels.

D’une part, l’enfant à été longtemps, et ce, pas si loin que cela dans notre histoire contemporaine mondiale, le moyen pour un individu de s’assurer subsistance. N’a-t-on pas vu longtemps des familles très nombreuses dans les pays les plus pauvres de la planète ? L’enfant était aussi le moyen d’une transmission d’une richesse, d’une tradition… L’enfant était la preuve de la vigueur d’une société. Si l’on ramène l’humain au statut de super prédateur, comme le fît Barjavel dans La Faim du Tigre (1966), l’enfant, le renouvellement des générations et l’augmentation de la population d’une société donnée, tous ces éléments et d’autres, sont les manifestations d’un instinct de survie… si on ne voulait pas être dévoré par une autre société.

D’autre part, il est nécessaire de rappeler que les religions, par la voie de leurs institutions, les églises, ont été les premières formes de légalisation de l’ordre social. Ces mêmes religions qui, sous nos latitudes, par exemple, avec l’église chrétienne au moment de la chute de l’empire romain, ont survécue à la chute de ces empires et ont offert les prémices des codes civils. L’homosexualité, n’ouvrant à aucune reproduction, devait donc être interdite car contraire à la nécessité de renouvellement des générations, donc, contraire à la survie d’une société. On ne considère, ici, que la dimension sociale de la religion.

Gardant en tête ces deux éléments, et revenant dans notre présent, les premières décennies du vingt-et-unième siècle, regardons nos sociétés : Sont-elles pilotées par la nécessité du renouvellement des générations ? Nos droits civils sont-ils toujours d’inspiration religieuses ? Quelle place tiennent les églises dans nos sociétés ? Sommes-nous toujours tenu par « la faim du tigre » ? Nous vivons dans des sociétés qui nous offrent profusion de biens de consommation, maîtrise des soins (est-ce toujours vrai ???), réduction drastique des risques de la vie (ne découvre-t-on pas de nouveaux risques liés à nos comportements modernes ???). Nos sociétés sont devenus ludo-consumméristes, tendance qui prit forme au début du siècle, avec les campagnes de publicité et la créations de marques et produits dédiés à la communauté gay, vivié de clients en pleine expansion, à cette époque, libérés de la contrainte du financement de la famille dans sa forme traditionnelle.

Parce que nos sociétés ont perdu la nécessité impérieuse du renouvellement des générations, parce que la science moderne offre toujours de nouveaux moyens de procréation libérés de la nécessité copulatoire hétérosexuelle (gamétogénèse pour ne citer que cette dernière avancée technique), il n’est pas étonnant qu’un individu qui grandit aujourd’hui laisse émerger de manière libre, et déroutante pour certains, sa sexualité vers l’une ou l’autre de ses manifestations, hétéro ou homosexuelle. Les critères qui feront pencher la balance vers telle ou telle manifestation sont par trop complexes pour être aborder, ici, aussi sommairement. Mais, il n’en reste pas moins que ce qu’il y a de naturel dans l’homme, c’est la sexualité… la manière d’exprimer cette dernière est de l’ordre de l’intime et du conditionnement social. La sexualité est devenu enfin ludique. Les homosexuels l’auront appris bien avant les hétéros !

 

© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro

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