Le petit Peter-Moon quitte la surface de la Lune pour la première fois depuis sa naissance sélènique. Il s’envole pour un séjour de plusieurs semaines à bord de la station Lagrange-Gagarine par laquelle transitent habituellement les voyageurs de retour de longs séjours hors-terre.
Dans le cas de Peter-Moon, il va lui falloir apprendre à vivre sous une forte gravité. Le petit garçon est né sur notre satellite naturel, à la surface duquel il a grandi sous seulement 16 % de la gravité terrestre. Son séjour à Gagarine-SOL (Station Orbitale Lagrange) a pour but, dans un premier temps, de le faire s’acclimater progressivement à 3 fois plus de gravité, sous le regard attentif d’une équipe médicale mobilisée pour ce cas sans précédent. En fin de programme, Peter sera capable de supporter environ 50 % de la gravité terrestre… Cette dernière étape sera envisagée après étude de sa résistance au nouvel effort. Un tel déploiement de moyens pour un seul enfant est motivé par un état de fait : les naissances hors-terre se multiplient.
Cette acclimatation gravitationnelle démarrera sur le pont supérieur de gagarine-SOL,le plus proche et le huitième, pour se poursuivre le long des 6 autres ponts, en direction de l’extérieur de la station. Chaque pont accuse 9 % de gravitation supplémentaire par rapport au précédent.
Selon certaines sources, ils sont 27 enfants à tourner leurs yeux vers Gagarine-SOL, qu’ils vivent sur la Lune ou dans les stations spatiales SOL ou privées (les statistiques manquent au sujet de ces stations). Tous suivront avec attention les progrès de l’enfant. Certains parents mettent de grands espoirs dans cette première expérience qui ouvrirait les portes de la Terre à leur enfant. D’autres, à l’inverse, ne veulent pas entendre parler d’acclimatation gravitationnelle. Ils considèrent leurs enfants comme une nouvelle génération d’humains, futurs citoyens d’une nation sélène ou spatiale. Ils investissent ainsi toute leur énergie dans le développement des infrastructures lunaires afin qu’y naissent de vraies villes… pour que leurs enfants sortent de l’ombre des cratères lunaires quand d’autres souhaitent les voir courir dans les plaines terrestres.
« Que reste-t-il de la Terre ? Nos sociétés de ludo-consommation ont surexploité le berceau de l’humanité… laissez-nous l’utopie de bâtir quelque chose de neuf ! » plaide le porte-parole d’un des puissants lobbys pro-sélène.
Olivier Parent est
réalisateur.
Mais, il est surtout
prospectiviste. En 2006, il fonde
FuturHebdo, le magazine de notre futur immédiat. Aujourd'hui, ce sont plus de 300 brèves de presse qui décrivent le monde tel qu'il pourrait être ! A nous de le construire...
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