Notre reportage débute auprès d’une jeune maman. La jeune accouchée vient de rentrer chez elle avec son bébé.
La jeune femme est soucieuse pour son enfant car, confrontée à l’impossibilité de mener à terme sa grossesse, le fœtus à été placé dans un utérus artificiel dès la 18éme semaine d’aménorhée de la patiente. Le suivi de la croissance du foetus c’est bien évidemment fait en milieu hospitalier. Aujourd’hui, enfin, la petite famille rentre chez elle : le bébé respire avec ses poumons, il pèse près de 750 grammes.
Pour être placé dans la matrice artificielle, l’enfant à été extrait du ventre de sa mère par voie de césarienne.
La jeune femme ne garde aucune séquelle de cette opération qui date maintenant de plusieurs semaines, maintenant. La cicatrice c’est faite sous un pansement actif. Lointain descendant des pansements hydrocoloïdes, celui-ci à su dispenser des soins particuliers pour une bonne réparation des tissus et, en plus, éviter toute cicatrice disgracieuse. Que ce soit les sécrétions inopportunes qui ont été digérées… où la résorption de la cicatrice… une partie de ces tâches ont été accomplies par des nanorobots.
Ce sont ces mêmes nanorobots qui vont porter au plus près des cellules concernées les traitements dont le nouveau né à besoin. L’enfant conçu après diagnostique pré-implantatoire est parfaitement connu du corps médical, en terme de génétique. C’est grâce à cette intime connaissance que sont générés des traitements génétiquement adaptés au petit patient… traitements dont les vecteurs d’absorption sont les nanorobots. Ils permettent un ciblage galénique extrêmement précis.
Voilà pour le tableau clinique de cette petite famille. En ce qui concerne plus précisément l’hospitalisation à domicile, des moyens propres à cette future époque ont été déployés : Indépendemment de la situation familiale du foyer, la HAD a placé un robot-nurse auprès de la jeune femme et de l’enfant. C’est une machine humanoïde dotée des toutes dernières générations d’intelligences artificielles spécialisées.
La principale mission de cette machine, auprès de notre petite famille, est d’assurer une surveillance permanente de l’état de santé de l’enfant. Certaines constante sont fournies par le berceau… d’autres par la maman qui est mise à contribution… Le robot collecte aussi une série de données. Ses mains sont particulièrement sensibles à la température, la pression artérielle, à diverses molécules. Le robot peut même avoir une analyse de l’état hormonal de l’individu qui est sous sa surveillance. C’est ainsi que la machine évalue aussi bien l’état de santé de l’enfant que l’état de panique de la mère… facteur aggravant pour le bon dévéloppement du nourrisson.
La machine collecte, analyse et rend compte régulièrement à un régulateur humain. Le rythme d’émission de compte-rendu peut s’accélérer dans les cas où les chiffres sortent de moyennes prédéfinies. La machine peut même jouer un rôle social… On peut ébaucher la teneur de ce rôle : pseudo-présence, immédiateté et disponibilité… Qui sait jusqu’où ira l’anthropocentrisme des patients sous la surveillance des robots-nurses, bien qu’il faille aussi prendre en compte le fort risque de rejets total de ces formes de vie artificielle, chez d’autres patients ?
© Olivier Parent
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