ALLEZ VOIR DANS LES ARCHIVES l’HyperNer, au temps ou il s’appelait encore Internet. Cherchez les premières images rendues publique ou l’on voit des ébauches de robots marcheurs être malmenés par des techniciens « sadiques ». Ce ne sont que quatre pieds sous une tablette, le tout bardé de fils électriques ou une paire de jambe emputées de leur tronc. Au tournant des années 2010, ce sont des robots entiers, autonomes, tout de blanc vêtus. Montrez à vos enfants ces images où l’on voit une personne essayant de faire perdre l’équilibre à ces machines en cours d’apprentissage de la marche. Remarquez la ressemblance animale dans les mouvements de ces mécaniques qui tentent tant bien que mal de garder leur équilibre. Remarquez comment réagit votre enfant à la vue ces traitements : il y a fort à parier qu’il soit choqué. A cela deux raisons.
Le première est qu’il a probablement grandit avec un robot dans son entourage. Robot-nounou, robot-sat ou tout simplement jouet de compagnie Votre enfant a sûrement fait un transfert sur le robot, dans sa dimension générale, lui appliquant des processus affectifs anthropocentrés.
La seconde raison à la réaction de refus de cette « maltraitance robotique » est ce côté animal malade qu’a le robot dans ces tentatives de garder son équilibre. A l’époque où ont été tourné ces images, les robots n’étaient pas encore soumis aux lois comportementales de la robotique. Toutes ses capacités étaient concentrées sur son seul équilibre. Ce qui lui donnait cette apparence de bête traquée. Alors qu’ujourd’hui, sans que vous en rendiez compte, votre robot, si vous en possédez un, travaille en permanance à deux vitesses induites par les lois comportementales.
La premiére de ces deux vitesses est une vitesse humaine. C’est à dire que le robot est programmé pour agir avec des réflexes humains. Ce qui correspond pour lui à un ralentissement de ses capacités (remarquez qu’au début du siècle, c’était le robot qui pouvait être considèré comme lent !). Cela lui permet de s’insérer au mieux dans le « tissu » humain… Sans paraitre, en permanance, telle la super machine qu’il est et provoquer chez certains de nos contemporains un rejet. L’autre vitesse est dite robotique. C’est celle qui correspond à son fonctionnement optimal, au delà de la vitesse de n’importe quel humain. C’est celle qu’il utilisera s’il est mis en danger ou s’il doit agir pour protéger un humain. Si on reproduisait les expériences plus citées plus haut, c’est la vitesse qu’il utiliserait en cas de perturbation violente.
Les robots tardent à trouver leur place dans la société civile. Les exemples de vadalisme contre les robots ne manquent pas malgré les plus qu’ils apportent dans le cadre professionnel ou privé. Alors, il y a de fortes chances que cette intégration se fasse par l’intermédiaire des enfants dont il était question plus tôt. Ceux qui, enfants, auront grandit avec les robots trouveront normal de vivre avec eux à l’âge adulte. Mieux encore. Les kits de croissance que l’on voit apparaitre dans le commerce, amplifiront cette intégration, permettant à un robot de suivre la croissance de l’enfant. Le robot-compagnon avec lequel l’enfant grandira, passera d’un avatar physique à un autre (au choix de l’enfant et de ses parents) au gré de la croissance du petit propriétaire, l’intelligence artificielle et l’expérience (la mémoire) subsistant. Une manne pour les industriels de la robotique, une garantie d’intégration pour tout les acteurs de la chaine pro-robotique.
© Olivier Parent – prospective.lecomptoir2.pro
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