On les attendait dans les airs. Amazon, Tao Bao et autres Alibaba Les annonçaient comme une manne venue du ciel pour leurs clients. Ils ? Mais ce sont les drones aériens de livraison, bien sûr ! Ces machines automatiques, pour ne pas dire autonomes, devaient apporter au domicile de chaque client sa commande moins de deux heures. Cette promesse maintes fois assénée sur tous les canaux médiatiques accessibles des années 2020 n’a pourtant pas eu de suite notable.
Si dans les milieux de grande ruralité le drone volant a trouvé sa place, il n’est pas inutile de remettre cette utilisation dans son contexte. On parle de zones quasi désertiques en Australie, en Afrique ou dans l’ouest des USA. Et, à ce jour, la livraison ne concerne que des petits objets : petits matériels informatiques, livres, petits colis alimentaires… En tout cas rien de volumineux comme un lave-linge.
Cette limitation de l’usage des drones volants tient en plusieurs facteurs. D’une part, les autorités aériennes civiles aussi bien que militaires ont toujours refusées de « faire de la place » à ces flottilles jugées incontrôlables : les plans de vols se décidant au denier moment. On peut aussi noter que le coût du vol n’a jamais couvert le service rendu. Mais, surtout, aujourd’hui, l’humanité est a plus de 90% urbaines !
Alors, à la place des drones volants, nos villes se sont laissées envahir par d’autres drones ; des « roulants » ! Et, pour les plus âgés d’entre nous, sur les trottoirs de nos villes, on se croit, désormais, à bord de l’Etoile Noire de l’Empire, dans la saga Star Wars. Dans le premier film de la licence de Disney qui date des années 1970, on voyait les héros errer dans un satellite artificiel, les couloirs encombrés de robots automates, assignés à d’obscures taches…
Dans notre réalité, tout a été rendu possible grâce à la mise en service du système de géolocalisation européen, Galileo. Celui, combiné aux systèmes américains, GPS, et russes, GLONASS, a permis une précision inégalée dans le positionnement de tous les systèmes autonomes qui envahissent notre quotidien, y compris les plus ou moins gros DAD, ces systèmes de livraison automatiques (Delivery Automated Devices). Le tout combinée à un système Pear to Pear équivalent à celui que l’on trouve dans nos voitures autonomes… Le tour est joué !
Reste à déterminer si la vie des citadins s’est améliorées, entourée de ces essaims de machines robotiques non-anthropomorphes et pourtant autonomes… qui leurs apportent, dans des délais toujours plus courts, les fruits d’une société qui ne semble pas vouloir sortir du jeu d’une consommation toujours exacerbée.
© Olivier Parent
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