La robotique ne se lasse pas de déployer tous ses atours afin de se faire accepter par la société civile, même si cela crée des formes inattendues. Le partenaire sexuel robotique, couramment appelé sexybot, sans desservir la cause robotique, n’a pas changé grand chose. Le sextoy « classique » a depuis longtemps trouvé sa place dans les étagères, mais peu de gens assument une sexualité épanouie avec un compagnon robotique. Les magazines d’influence se répandent en exemples célèbres, mais la rue a du mal à laisser entrer le robot dans son lit. Et pourtant, à l’inverse du sextoy qui est plus généralement destiné aux femmes, le sexybot à tout pour satisfaire les deux sexes.
L’industrie de la robotique toujours en veine d’inspiration a imaginé une nouvelle forme à donner à ses produits : le poupon. En effet, la proportion de célibataires n’a jamais été aussi importante, et le désir d’enfanter chez ces célibataires est une réalité. Les poupons réalistes plus ou moins automatisés existent depuis longtemps. Des générations de femmes, ainsi que de nombreux hommes, ont pu assouvir leurs désirs de langer et bercer un petit être, grâce à ces ersatz. Aujourd’hui, leur plaisir sera encore plus grand et plus accompli, grâce au bébé robot.
Le bébé robot, Toy-Noda propose sa première gamme sous le doux nom de BabyBot (dénomination destinée à devenir un terme générique), est doté d’une ODA dont la psychologie a été construite autour de la petite enfance humaine. Les ingénieurs ont accentué, dans la programmation comportementale, une affectivité empruntée au chat ou au chien. Ainsi, le propriétaire d’un babybot peut entrer dans une réelle interaction avec son enfant robotique, se laissant aller à tous les élans d’affectivité qu’il souhaite, avec l’assurance, plus ou moins avouée, d’être entièrement sous la protection des trois lois de la robotique. Car le babybot reste un robot complet, aux capacités mécaniques étonnantes, qui reste fidèle à sa programmation comportementale tant que son propriétaire, ou tout autre être humain, ne se trouve pas en danger. Que demander de plus : plaisir et sécurité !
Olivier Parent est
réalisateur.
Mais, il est surtout
prospectiviste. En 2006, il fonde
FuturHebdo, le magazine de notre futur immédiat. Aujourd'hui, ce sont plus de 300 brèves de presse qui décrivent le monde tel qu'il pourrait être ! A nous de le construire...
Grace au
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