L’Europe fêtera bientôt la 140e commémoration de l’armistice de la 1e Guerre Mondiale. Des voix s’élèvent pour réclamer une réforme de ces fêtes martiales. Ce sont les mêmes qui demandent depuis des décennies la réforme des paroles de la Marseillaise jugées trop violentes. Ils s’attaquent, aujourd’hui, à une mémoire de la guerre qu’ils jugent anachroniques. La réforme de la Marseillaise n’étant toujours pas à l’ordre du jour, leurs nouvelles revendications portent sur le rassemblement des commémorations des diverses armistices sur une seule date.
Les anciens combattants des deux grandes guerres qui marquèrent pour beaucoup l’entrée de l’Humanité dans la période dite moderne, ont trouvé un repos mérité depuis de longues années. Pourtant, nombreux sont ceux qui restent attachés à ces commémorations de la mémoire mondiale.
« L’annulation » d’un jour férié du calendrier va dans le sens d’un mouvement qui a commencé voilà un demi siècle au moment des grandes crises de financement des caisses sociales. Ce furent les fêtes catholiques qui firent les premières les frais de cette politique de réduction des jours fériés. Dans le même temps, certains y virent aussi « de la place » libérée pour d’autres fêtes. C’est ainsi que Hanouka pour les Juifs et l’Aït El Kebir pour les Musulmans devinrent fériés dans les années vingt.
Les syndicats voient surtout dans ces réductions de congés légaux un moyen détourné de priver les salariés d’un jour de repos, les philosophes et les religieux rappellent qu’il n’y a pas pire que l’oubli, les « vieux » s’y perdent dans un calendrier en perpétuelle évolution… Les revendications des comités « culture de la guerre » réactivent de manière inattendue le débat des jours fériés en France et en Europe, car la normalisation européenne sur ce sujet reste à faire…
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