« La partie traditionnelle du musée n’a pas pour autant été sacrifiée » rassure le directeur du musée, maître d’œuvre de ce projet. La robotique, néanmoins, a la part belle dans cette nouvelle version de cette vieille institution parisienne qui a essaimé dans le monde entier. Depuis longtemps dans les cartons à dessin, les doubles robotisés des personnalités ont dû attendre une certaine maturité des technologies de cette industrie en pleine évolution.
Le contexte du musée contournait le problème de l’autonomie énergétique et comportementale. Par contre, ce même contexte a amené à un niveau jamais encore égalé le traitement mécanique du visage et de la peau en général. « Faire une belle cire de Jimmy Hendrix fait d’avantage appel à un talent artistique que technologique… Mettez en mouvement ce même personnage, vous vous heurtez à une quantité insoupçonnée de problèmes, aux premiers desquels on compte la typologie gestuelle propre à chacun d’entre nous », nous a expliqué Monsieur Pier Roncayolo, directeur du Groupe Musée Grévin.
Le musée a bénéficié d’un soutien conséquent et inattendu de l’industriel Toy-Noda. Le constructeur et promoteur des robots voit dans ce mécénat « un bon moyen de préparer les opinions publiques à l’arrivée, dans leur vie quotidienne, des robots anthropomorphes, les R-humanos, évolution naturelle de cette industrie ». C’est donc en collaboration qu’ont été développées des applications de modélisation de typologies gestuelles, en travaillant soit à partir de film et de vidéo, pour les plus anciens des futurs locataires du musée, soit d’après enregistrement direct, en laboratoire, pour ceux d’entre eux qui sont encore vivants.
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